Xénothérapie cellulaire pour le diabète de type 1 | |
Investigateur Principal : Dr. Jean-Marie Bach |
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Le diabète de type 1 représente aujourd’hui un problème majeur de santé publique et concerne plus de 15 à 20 millions de personnes dans le monde. Malgré l’instauration d’une insulinothérapie, le plus souvent très efficace pour traiter l’hyperglycémie chronique caractéristique de cette maladie, des complications multiples et graves peuvent se développer à court terme (hypoglycémie, acidocétose, coma) ou long terme (atteintes rénales, cardio-vasculaires, oculaires …). En outre, l’insulinothérapie ne permet pas chez certains diabétiques de réguler efficacement la glycémie et se traduit par des hypoglycémies majeures ou une instabilité glycémique (diabète instable ou “brittle diabetes”). La greffe de pancréas ou d’îlots/cellules pancréatiques est une alternative (insulino-indépendance) ou un complément à l’insulinothérapie dans certaines indications notamment les diabètes mal régulés et pourrait le devenir pour tous les diabètes de type 1. Cependant, la pénurie d’organes ne permet pas d’envisager la greffe d’îlots pancréatiques humains comme solution réaliste généralisable en clinique (nécessité de 2 à 3 greffons/patient). Les résultats précliniques récents et prometteurs en matière de xénotransplantation d’îlots porcins micro- ou macro-encapsulés dans de l’alginate et sans immunosuppression, ouvrent la voie et rendent l’utilisation de cette approche thérapeutique réaliste dans le diabète de type 1. L’objectif de notre projet vise l’utilisation d’îlots pancréatiques porcins macro-encapsulés et sans immunosuppression (ou limitée à la phase d’implantation) comme thérapie cellulaire du diabète de type 1 instable ou compliqué. Les premiers essais thérapeutiques sont envisagés en Europe dans les 5 prochaines années. L’atteinte de cet objectif comprend le développement d’un large programme collaboratif d’études précliniques chez l’animal de la greffe d’îlots porcins encapsulés. Le programme de recherche rassemble 2 unités de recherche à Nantes et capitalise une expertise de plusieurs années et plus de 80 publications dans le domaine de la xénotransplantation (IECM et ITUN). Il a été retenu et est financé dans le cadre de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) CESTI de Nantes (Centre européen des sciences de la transplantation et de l’immunothérapie).Il est soutenu fortement par la Région Pays de la Loire comme projet structurant. Ce projet mobilise plusieurs collaborations scientifiques (G. Salvat, ANSES, Ploufragan ; E. Cozzi, Hôpital académique de Padoue, Italie ; P. Weiss & J. Guicheux, LIOAD, Nantes ; D. Poncelet, GPEA, Nantes ; C. Galli, AVANTEA, Cremone, Italie …). |
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